Le livre bleu des Outre-mer, feuille de route du gouvernement, est disponible en ligne

Mis à jour le 11/06/2020
Le Livre Bleu Outre-mer a été présenté le 28 juin au Président de la République. La feuille de route du Gouvernement pour les territoires d'outre-mer est en ligne sur internet.
Les Assises des Outre-mer ont permis de redonner la parole aux territoires d’Outre-Mer. 26 000 personnes y ont participé, via une consultation en ligne et des centaines d’ateliers. Elles ont fait émerger des centaines d’initiatives remontées du terrain.

Le Livre Bleu Outre-mer a été présenté le 28 juin au Président de la République. La feuille de route du Gouvernement pour les territoires d'outre-mer est en ligne sur internet.

Les Assises des Outre-mer ont permis de redonner la parole aux territoires d’Outre-Mer. 26 000 personnes y ont participé, via une consultation en ligne et des centaines d’ateliers. Elles ont fait émerger des centaines d’initiatives remontées du terrain.

La synthèse de toutes ces propositions consignées dans le Livre bleu Outre-mer, les projets par territoire ainsi que le livre bleu de la jeunesse est consultable ici : https://www.livrebleuoutremer.fr/

 Les annonces du Président de la République

« L’État a besoin de l’engagement des Ultramarins. La clé de notre stratégie, c’est une responsabilité partagée », a déclaré le Président de la République avant d’annoncer « la bataille pour la création d'emplois et l'activité économique (…) Elle sera gagnée si nous parvenons à développer et structurer partout les filières économiques.»

Une grande réforme des aides aux entreprises en faveur de l'emploi sera ainsi menée (notamment en créant un dispositif unique de zone franche et des exonérations de charges simplifiées).

Un fond d'intervention économique (de 400 millions d’euros) sera également créé, pour soutenir les initiatives privées.

Le programme d'investissements dans les compétences (notamment pour la formation et l’insertion professionnelle des jeunes) mobilisera 700 millions d'euros pour les Outre-mer et la présence  de la Banque Publique d’Investissement sera renforcée.

 Parmi les autres mesures annoncées :

 > le fonds exceptionnel d’investissement (FEI) sera porté à 110 M€ par an pour accompagner les projets locaux (près de 500 millions d'euros sur le quinquennat).

 > Une loi pour la prévention et la protection contre les risques naturels outre-mer sera présentée d'ici l'été 2019, car « il n’y aura pas de croissance durable sans meilleure maîtrise des risques naturels ».

 > Chaque territoire doit être mieux ancré dans son bassin régional, pour développer « des stratégies diplomatiques depuis les territoires », et intensifier les mobilités régionales. La France est « une des puissances qui a le plus d’îles ». Un Sommet des îles du monde sera organisé en 2020 en France, « pas forcément sur le territoire hexagonal ».

 > Le Gouvernement a proposé de modifier l’article 73 de la Constitution, parce que la différenciation ne doit pas être une fin en soi, mais « elle peut être un moyen pour accélérer le développement ou prendre en compte des circonstances locales spécifiques »

 > La croissance durable (verte et bleue) doit être au cœur de la stratégie du Gouvernement. L’Outre-mer fait de la France « un territoire de biodiversité unique » et la deuxième puissance maritime du monde.

Les défis martiniquais

"Pour ce qui est de la Martinique, les défis sont au fond assez voisins, le défi de la santé est au cœur du territoire et là aussi la remise en route, le redressement des comptes du CHU de Martinique est indispensable et fera l'objet d'un soin tout particulier du gouvernement -
évidemment lorsque je parle d'environnement et des sargasses je parle aussi de la Martinique – et je souhaite aussi que nous puissions redonner une vitalité économique et un vrai développement, et une vraie attractivité économique et démographique à la Martinique. Le
défi martiniquais est très voisin du défi guadeloupéen, il implique de développer cette souveraineté alimentaire et énergétique qui doit être au cœur de la stratégie que nous avons aux Antilles parce que nous avons aujourd'hui - et c'est une des explications de la vie chère -
une trop grande dépendance à la production agroalimentaire extérieure ou à la production énergétique extérieure et, donc, nous devons y répondre par la structuration de filières de production, par notre capacité à produire - et il y a d'ailleurs dans l'ensemble de ces territoires
des capacités à le faire – j’ai cité tout à l’heure la biomasse pour la Guyane, nous connaissons les ressources de la géothermie et tout ce que justement la production énergétique peut permettre de développer de manière locale, je souhaite qu’à travers ce livre bleu nous ayons
une stratégie de souveraineté énergétique et alimentaire en Martinique comme en Guadeloupe.

Le défi martiniquais, un peu plus particulier, sera celui du vieillissement et, sur ce sujet, il nous faut pouvoir construire l'attractivité supplémentaire mais aussi les réponses - comme d'ailleurs sur bien d'autres endroits du territoire français – à ce défi, les accompagnements, les investissements indispensables. Je souhaite aussi que l'Etat puisse accompagner la revitalisation souhaitée par plusieurs collectivités qui est à la base de cette attractivité nouvelle, je pense à Fort-de-France mais également à quelques autres villes retenues dans les projets « Cœur de ville ».